Défendre nos élus locaux : un combat essentiel à l’Assemblée nationale

5 Juil, 2025 | Actualités, Projets de lois

Des élus en première ligne, trop souvent oubliés

Je suis intervenue en séance à l’Assemblée nationale pour défendre le statut des élus locaux, parce qu’il est temps de dire les choses : aujourd’hui, ceux qui sont en première ligne, au contact direct des habitants, ceux qui portent l’intérêt général au quotidien, sont paradoxalement les moins protégés et les moins accompagnés.

C’est une injustice flagrante !

Nos élus locaux font face à des responsabilités toujours plus lourdes, des attentes toujours plus fortes, mais avec des moyens souvent insuffisants et des protections inadaptées. Il était urgent de répondre à leurs besoins.

Un texte attendu pour une vraie reconnaissance

Ce texte, nous l’avons examiné pour changer la donne. Il apporte une réponse concrète à des attentes de longue date : donner aux élus locaux un véritable statut qui reconnaisse leur engagement et leur permette d’agir efficacement.

Au sein du groupe LIOT, nous n’avons jamais cessé de défendre les collectivités et leurs élus. Pour nous, c’est clair : la démocratie locale, c’est le socle de la République. C’est pourquoi nous soutenons ce texte qui avance dans la bonne direction et envoie un signal fort : un soutien plein et entier à tous les élus de France.

Améliorer les conditions d’exercice : un devoir

Dans nos communes, et particulièrement en milieu rural, les responsabilités explosent mais les moyens ne suivent pas. Il fallait impérativement revaloriser les indemnités des exécutifs locaux et des maires : c’est une question de justice et de dignité.

J’ai salué la fixation des indemnités au plafond prévu par la loi : c’est la reconnaissance de la lourdeur et de la complexité des missions. Mais j’ai aussi mis en garde : certaines mesures semblent réservées à certains échelons. Veillons à l’égalité entre tous les élus, sans distinction.

Protéger ceux qui s’engagent

Les menaces, les agressions, les insultes : c’est le quotidien de trop d’élus aujourd’hui. Nous avons besoin d’un message clair : un élu est un élu, qu’il soit dans un village ou une grande ville, et il doit être protégé de la même manière.

Je me suis félicitée de l’extension de la protection fonctionnelle automatique : c’est une avancée importante et attendue. Mais j’ai aussi alerté : il faut aller plus loin et garantir cette protection devant toutes les juridictions, y compris financières. Les élus doivent pouvoir se défendre dans toutes les situations où leur responsabilité est engagée.

Une démocratie locale plus ouverte et inclusive

Nous devons lever tous les freins qui empêchent les femmes, les jeunes ou les personnes en situation de handicap de s’engager. Je l’ai rappelé avec force : il est inacceptable qu’une maire en congé maternité perde son indemnité ou peine à se faire remplacer.

C’est une discrimination d’un autre temps. Sur ce point, je salue particulièrement l’article 17 du texte, qui apporte enfin une réponse concrète et attendue.

Redonner du sens à l’engagement

Enfin, j’ai voulu insister sur l’essentiel : le sens de l’engagement local.

Aujourd’hui, trop d’élus ont le sentiment d’être noyés dans la paperasse, prisonniers d’un carcan administratif, sans marges de manœuvre. Cette lassitude est dangereuse : elle mène à la démotivation et au renoncement.

Il faut redonner des leviers concrets, de l’autonomie, la capacité d’innover et de porter des projets pour leurs territoires. Parce que redonner cette liberté d’action, c’est redonner de la fierté et de l’envie à ceux qui s’engagent.

C’est ainsi, et uniquement ainsi, que nous ferons vivre une démocratie locale forte, vivante et proche des citoyens.