Déviation de Tarascon-sur-Ariège : restons mobilisés !

13 Mar, 2024 | Actualités

Annoncée depuis 2017, et ayant fait l’objet de plusieurs protocoles signés avec l’État et la Région Occitanie, la déviation de Tarascon n’a pour le moment pas obtenu les financements nécessaires en provenance de l’État pour garantir sa réalisation et le lancement des travaux. Convaincue de la nécessité de faire aboutir ce projet structurant pour renforcer l’attractivité de la Haute Vallée de l’Ariège et pour son développement touristique et économique, je me suis engagée et mobilisée pleinement sur ce dossier pour relayer les attentes de nos élus et des usagers.

Une déviation nécessaire et attendue…

Pour rappel, la réalisation de cette déviation a pour objectif de contourner le point de ralentissement majeur de l’axe RN20/E09 en direction de l’Espagne et de la principauté d’Andorre. Il s’agit là, en effet, de limiter la congestion sur l’itinéraire, notamment en période d’affluence touristique, tout en améliorant le confort et la sécurité routière de l’infrastructure. Ces travaux doivent aussi permettre de réduire les nuisances pour les riverains des bourgs traversés et de limiter les coupures de circulation dues aux risques naturels.

En 2019, le trafic journalier moyen avait été mesuré à 10 000 véhicules au nord de Tarascon et 8500 au sud. Selon les études menées, sans déviation, il pourrait croître de 8% en 2030 et de 25% à l’horizon 2050. Elle devrait pouvoir permettre un gain de temps de trajet estimé à 20 minutes entre Foix et Ax-les-Thermes en période de pointe grâce à la résorption des bouchons. 

Mais un engagement de l’État qui se fait attendre !

Le coût de cette nouvelle infrastructure, quant à lui, a été annoncé. Les estimations les plus récentes se chiffrent à 169,5 millions d’euros (contre 120 millions en 2017). Le financement s’inscrit dans le cadre du volet routier du prochain contrat de plan État-Région que signeront très prochainement l’État, la région Occitanie et le conseil départemental pour la période 2023-2028. C’est bien sous réserve de la mise en place de ces financements que l’objectif d’un début des travaux pourrait être maintenu.

Cette incertitude sur le montant qui sera affecté à la déviation est d’autant plus regrettable que deux protocoles ont d’ores et déjà été signés avec l’État, engageant celui-ci dans un financement clairement identifié. Ainsi, lors de la signature du premier protocole, le 22 mars 2017 avec Bernard Cazeneuve, alors Premier ministre, comme lors du second protocole, signé le 5 février 2022, par Jean Castex, également locataire de Matignon, il avait été acté un plan de financement avec une claire répartition : l’État s’engageant pour 111,9M€ et chaque Collectivité partenaire pour 37,3M€.

L’État a désigné un maître d’œuvre en 2022 et la date de 2030 était maintenue pour une mise en service.

A ce titre, le volet routier de l’actuel CPER doit inclure le plan de financement prévu dans ce protocole de 2022. Toutefois, force est de constater que rien de tel n’est acté à ce jour, alors même que la date pour la signature du CPER est dépassée.

L’État doit tenir ses promesses !

Aussi, j’ai souhaité interpeller le Ministre des Transports, M. Clément BEAUNE, pour lui rappeler toute l’importance de ce projet pour notre département et pour son développement. Reçue par le Ministre, j’ai eu l’occasion de lui présenter notre démarche et de l’informer du soutien des élus et collectivités de notre département, ainsi que l’appui des plus hauts responsables politiques andorrans.

J’ai réitéré notre demande solennelle de confirmer cette opération par un acte clair d’inscription de ces 111,9M€ fléchés sur la déviation de Tarascon dans le volet routier du CPER 2023-2027 afin de respecter les deux engagements contractuels des deux très hauts responsables de l’État.

Remaniement ministériel oblige, j’ai de nouveau, au lendemain de sa nomination, demandé à rencontrer le nouveau Ministre des transports, M. Patrice VERGRIETE. Celui-ci a confirmé le financement de l’État, sans toutefois préciser le montant alloué. Or, il est évident que de ce montant dépendra la possibilité concrète de lancer le début de travaux.

Même si les réponses semblent encourageantes, je reste prudente et mobilisée pour que les promesses se concrétisent et répondent ainsi aux attentes de l’ensemble des acteurs locaux qui œuvrent pour renforcer l’attractivité de nos territoires et contribuent ainsi à maintenir un tissu économique, et l’attractivité touristique de nos départements.