Depuis de nombreux mois, on ne compte plus les fermetures temporaires de services d’urgence ou hospitaliers aux quatre coins du pays. Nous avons été nombreux à interpeller le gouvernement sur une désertification médicale qui s’aggrave sur de nombreux territoires, et qui se déporte à présent vers l’hôpital et les urgences.
Une désertification qui s’aggrave !
Pas un territoire, notamment dans les zones rurales, n’est épargné par l’avalanche de défections de médecins, épuisés par la charge de travail, de nuit comme de jour. Alors certes, les causes de cette situation sont largement connues : carence de médecins, sous-effectifs chroniques, et en conséquence une perte d’attractivité des métiers du soin.
Les conditions d’accueil des patients, comme les conditions de travail des personnels de santé sont alarmantes.
Tous les clignotants sont au rouge !
Cette situation dramatique devient insupportable à vivre pour les patients et insoutenable à porter pour les élus qui se battent au quotidien, et c’est le cas en Ariège, pour trouver des solutions et pallier le manque de personnel de santé.
L’Ariège touchée de plein fouet
Depuis, aucune initiative, ni amélioration, bien au contraire…
Aujourd’hui, les fermetures de services appelées, par euphémisme, « suspensions temporaires » arrivent en cascade dans notre département. Qu’il s’agisse de la fermeture du service des urgences du centre hospitalier Ariège Couserans ou de celui du Centre hospitalier intercommunal des Vallées d’Ariège (CHIVA), la situation inquiète tous les usagers.
Et que dire de la stupéfaction à l’annonce de la fermeture pour 15 jours de la maternité du CHAC à Saint-Girons, au grand dam des patientes qui apprennent, consternées, qu’elles devront aller consulter et accoucher à plus de 50 minutes de voiture. L’inquiétude et l’incompréhension sont à leur comble sur un territoire qui n’en finit pas de subir cette désertification galopante.
Autre illustration s’il en fallait : aujourd’hui notre département ne compte plus qu’un seul psychiatre pour l’ensemble des ariégeois !
La santé doit devenir une priorité nationale
La situation n’est plus tenable et c’est la raison pour laquelle j’ai tenu à consacrer ma première question en tant que députée à cette injustice qui nous frappe.
Certes, l’exécutif engagé un certain nombre de réformes. Mais force est de constater qu’elles sont très insuffisantes et, dans la réalité, nos concitoyens, ne voient aucune amélioration et la dégradation de l’offre de soins, elle, s’amplifie.
Pourtant, des solutions existent, encore faut-il les ériger en principe et je pense notamment à la mutualisation qui peut se faire à l’échelle régionale. De même, il faut que le gouvernement entende enfin les propositions des uns et des autres sur tous les bancs de l’assemblée nationale et qui demandent l’introduction d’une forme de régulation de l’accès aux soins. C’est désormais une priorité, pour que les professionnels de santé ne désertent plus les territoires ruraux.
Enfin, et c’est sans doute le plus important : il faut déployer à court terme des mesures fortes pour assurer, concrètement, la continuité du service public de santé et faire face à ces défections partout sur nos territoires.