Une situation devenue intenable
Je suis intervenue en séance à l’Assemblée nationale pour obtenir des réponses claires sur un dossier crucial pour notre département : la relocalisation des services de la police nationale à Foix.
Aujourd’hui, la situation est très préoccupante : 90 agents de police sont contraints de travailler sur trois sites vétustes, dispersés et inadaptés. Les problèmes sont nombreux et bien connus : salubrité insuffisante, manque d’espace, non-conformité aux normes de sécurité et d’accessibilité, stationnement insuffisant.
Il faut le dire : ces conditions de travail sont indignes. Elles nuisent à l’efficacité des missions de police et mettent les équipes en difficulté au quotidien.
Un constat partagé : il faut une solution de fond
Certes, des travaux ponctuels ont déjà été réalisés. Mais ces interventions, souvent coûteuses, n’ont jamais réglé le problème structurel.
Aujourd’hui, il ne s’agit plus de bricoler : il faut une solution ambitieuse et durable. Et cette solution existe : les anciens locaux de la Banque de France, à Foix, sont disponibles à la vente.
Ce bâtiment sécurisé, bien situé et fonctionnel, permettrait de regrouper tous les services de police sur un seul site. Cela représenterait un véritable saut de qualité :
- Des conditions de travail enfin dignes pour les agents
- Un service public renforcé pour la population
- Une présence policière plus efficace et plus visible
Un projet soutenu localement, mais qui tarde à avancer
Le Préfet, les élus locaux, les parlementaires du département : tous se sont mobilisés pour défendre ce projet auprès du ministère de l’Intérieur.
Nous sommes unanimes : il faut agir vite. Car le temps presse : si l’État ne se positionne pas rapidement, ce bâtiment risque d’être vendu à un autre acteur. Et alors, toute perspective de relocalisation serait repoussée de longues années.
Ce serait une occasion manquée, aux conséquences très concrètes :
- Conditions de travail toujours plus dégradées
- Moindre efficacité des services de police
- Fragilisation d’un service public pourtant essentiel, en particulier dans un territoire rural comme l’Ariège.
Mon intervention à l’Assemblée nationale
C’est pour toutes ces raisons que j’ai directement interpellé le Ministre en séance publique :
Ma question était simple : l’État envisage-t-il d’acquérir ces locaux dès cette année pour un montant estimé à 500 000 euros et offrir enfin aux policiers de l’Ariège les conditions de travail qu’ils méritent et dont nous avons tous besoin ?
Je tenais à porter haut et fort la voix des agents concernés, mais aussi celle de tous les Ariégeois qui attendent un service public de sécurité à la hauteur des enjeux.
Une réponse encourageante, mais à suivre
Le Ministre a apporté une réponse plutôt encourageante : il a indiqué qu’à l’horizon 2026, l’achat des locaux devrait être programmé.
C’est un premier engagement qu’il faut saluer : il montre que la mobilisation des élus locaux et de nos parlementaires commence à porter ses fruits.
Je me félicite d’avoir obtenu cette clarification : c’est une étape importante pour que ce projet avance enfin.
Vigilance et mobilisation restent de mise
Mais je le dis avec la même fermeté : nous resterons vigilants. Cet engagement doit désormais se traduire dans les faits.
Nous devons nous assurer que le calendrier annoncé soit respecté et que les crédits soient bien mobilisés pour permettre cette acquisition essentielle.
Parce qu’au-delà des bâtiments, il s’agit de garantir à nos policiers les conditions de travail qu’ils méritent, et d’assurer à tous les Ariégeois une sécurité publique efficace et de qualité, partout sur le territoire.